" Je suis à mon bien-aimé, et lui, il est épris de moi. Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs, passons la nuit dans les hameaux. De bon matin, nous irons dans les vignes, nous verrons si les ceps fleurissent, si les bourgeons ont éclaté, si les grenades sont en fleurs. Là je te prodiguerai mes caresses. Les mandragores répandent leur parfum; à nos portes se montrent les plus beaux fruits, nouveaux et anciens, que j'ai réservés pour toi, mon bien-aimé!"
Sans le cantique de cantiques, les récits prédominants dans la bible concernant les hommes seraient ceux où les femmes sont pénalisées et condamnées pour leur sexualité, confinées et oubliées à cause de leur soumission à la répartition répressive des tâches de chacun. Avec le cantique de cantiques, les femmes trouvent dans la bible la permission d'initier, incitant à une réciprocité et non à la domination, à l'interdépendance et non à l'aversion, à la satisfaction sexuelle et non à la simple procréation, à l'amour non inhibé et non aux émotions bigotes. Il nous adjure de ne pas entraver l’amour, mais de permettre aux relations de murir en s’épanouissant suivant leur propre cours…*
Pauline Bebe, Isha
Il n'est pas rare que les arbres s'aiment, de les ressentir en relation.